Auteur / Autrice : | David Morel |
Direction : | Bruno Phalip |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art et archéologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Résumé
Cette étude se propose de dégager les caractéristiques du chantier de construction, dans son organisation et dans ses enjeux, en se référant aux évolutions architecturales perceptibles dans le diocèce de Clermont entre la fin du XIe siècle et le XVe siècle. L'impact des contextes est clarifié et mesuré, mais l'analyse porte avant tout un regard technique plaçant les réalités monumentales comme supports principaux de réflexion. Les différents niveaux d'informations sont recherchés dans le bâti même à travers la diversité des témoignages disponibles et une large réflexion est proposée autour de pratiques et des qualifications, autour de l'organisation des métiers et autour des réseaux de relations et d'échanges entre les savoir-faire et les classes sociales. Le chantier ecclésiastique focalise les préoccupations, depuis les grands chantiers de la Limagne et les édifices d'ampleur, jusqu'aux sanctuaires plus modestes de plaine et de moyenne montagne. La réflexion prend aussi en compte le chantier laïc, ce dernier permettant d'éclairer la diversité des techniques, la position des différents acteurs, et de mesurer l'impact des savoir-faire et des environnements sur la condition sociale des bâtisseurs. Techniques et technologies se trouvent davantage renseignées, tout en compensant la faiblesse des sources textuelles. D'autres pistes de réflexion connexes viennent aussi jalonner le propos pour élargir le débat en envisageant les niveaux de hiérarchisation et d'appropriation de l'espace bâti, la question de la matérialisation des héritages, ou encore la question de l'individualité de l'ouvrier qualifié.