Thèse soutenue

Comportement des conducteurs de deux roues motorisés : influences de l’heure de la journée et de la privation de sommeil sur les performances de conduite réelle et simulée : Thèse soutenue sur un ensemble de travaux

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Auteur / Autrice : Clément Bougard
Direction : Damien DavenneStéphane Espié
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Caen

Résumé

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Ce travail vise à améliorer les connaissances relatives aux effets de l’heure de la journée et de la privation de sommeil sur les performances de conduite d’un deux-roues motorisé, et sur différentes ressources cognitives et/ou physiques qui y contribuent. Pour répondre à cet objectif, six études ont été menées. En se basant sur différents niveaux d’analyse, grâce à l’utilisation d’outils de mesure innovants (véhicule instrumenté, simulateur de conduite), ces études ont permis de montrer qu’il existe, à l’instar de la conduite automobile, une fluctuation diurne des performances de conduite d’un deux-roues motorisé. Ces performances, comme l’ensemble des ressources qui y contribuent, s’améliorent au cours de la journée, en passant par des niveaux faibles le matin (06:00 h) et maximaux en fin d’après-midi (18:00 h). L’utilisation de contre-mesures, telles qu’un réveil 1 ou 2 h avant la conduite et/ou une prise alimentaire légère ne suffit pas à compenser la dégradation des performances, observée le matin. Cette fluctuation diurne des performances persiste le lendemain d’une privation totale de sommeil, selon une amplitude réduite. Au cours de tests de conduite de courte durée, les conducteurs semblent mettre en place des mécanismes de compensation entre leurs différentes ressources, affectées à un niveau variable, afin de maintenir un niveau de performance globale de conduite satisfaisant. Cependant, au-delà de 30 h d’éveil, et lorsque le niveau de complexité de la situation de conduite augmente, les effets délétères du manque de sommeil sont accentués. Ces études possèdent un impact direct en termes de sécurité routière, et confirment la nécessité de faire prendre conscience des dangers que possède la conduite en état d’hypovigilance.