Thèse de doctorat en Littérature et civilisation comparée
Sous la direction de Manuel Montoya.
Soutenue en 2009
à Brest .
La criminalité artistique est un phénomène qui touche les démocraties, plaques tournantes de nombreux trafics, vols ou falsifications. Ces pays sont d’ailleurs souvent les lieux de départ et de destination d’oeuvres qui se trouvent soustraites au marché de l’art. Ce phénomène touche aussi les pays en voie de développement, qui se trouvent obligés de mettre sur le marché de l’art une grande partie de leur patrimoine culturel. L’artiste est un créateur souvent bafoué complice involontaire d’un trafic qui s’opère sous son nom à tous les niveaux du processus de création. Engagés dans la lutte contre ces crimes, États, secteur privé et organismes internationaux coopèrent pour protéger autant leurs propres intérêts que les oeuvres elles-mêmes. Ces organismes interviennent tant sur la question de l’oeuvre morale par l’institutionnalisation, la mondialisation ou la protection du droit d’auteur, la lutte contre la criminalité organisée que sur celle de la moralisation de ce secteur.
Artistic criminality in the world : ravage of time, affront of men
Artistic criminality is a phenomenon that affects democracies, main places for traffic, theft or falsification. These countries are either the departure point or the destination for works of art removed from their countries. One must not forget that this situation also concerns developing countries. They, freely or not, place on the art market an important part of their cultural heritage. Nor must we forget the position of the artist: victim or accomplice of a traffic realized in his name or image. Nations, institutions or international bodies act together to protect their proper interests as well as the works of art themselves. These bodies also act in the field of what Latin right calls ‘moral interest’ institutionalizing or protecting the author’s exclusive right, fighting against organized criminality but also bringing a sense of ethics to this field.