Auteur / Autrice : | Florence Bouchy |
Direction : | Dominique Rabaté |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française, francophone et comparée |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Textes, littératures, écritures et modèles (Pessac, Gironde2007-2021) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Viart |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Rabaté, Bruno Blanckeman, Guillaume Le Blanc, Michael Sheringham | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Viart, Bruno Blanckeman |
Mots clés
Résumé
En s’appuyant sur l’héritage que Georges Perec a pu léguer aux écritures du quotidien, et en prenant acte de la réévaluation qu’a connue la notion de vie quotidienne dans les années 1950-1970, à la faveur de l’intérêt que lui ont porté les sciences humaines, il est possible d’interroger les spécificités de romans parus depuis le début des années 1980. Les objets quotidiens, si présents dans les romans de Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Christian Gailly et Christian Oster, constituent une voie privilégiée pour comprendre les particularités de l’expérience quotidienne à laquelle ces romanciers se confrontent. Pourquoi des détails en apparence si anodins sont-ils à ce point valorisés par ces écritures ? Marques du commun, les objets sont aussi la trace de l’en-commun des pratiques quotidiennes, puisque leur usage courant élabore les contours de la communauté d’expérience d’une société donnée. Le traitement stylistique des objets chez ces écrivains permet de considérer que leurs romans ne s’efforcent pas d’abord de représenter le monde contemporain, mais de rendre sensible l’expérience de la vie quotidienne. C’est à cette seule condition que peuvent se déployer dans le texte les tensions propres à la quotidienneté urbaine, et que le roman peut en offrir des reconfigurations, en pointer les écueils et en suggérer les enjeux. En contrepoint de l’étude de ces romans, le parcours de l’œuvre d’Annie Ernaux, semée d’objets comme de réflexions sur la vie quotidienne, et marquée par la tentation et le refus du roman, permet d’interroger aussi les affinités de la vie quotidienne avec le romanesque et de comprendre la difficulté de leur conciliation.