Thérapie génique des adénomes hypophysaires humains in vitro : Evaluation du rôle du récepteur somatostatinergique sst2 et d'un dominant négatif du facteur de transcription Pitx2

par Julie Acunzo

Thèse de doctorat en Médecine. Neurosciences

Sous la direction de Anne Barlier.

Soutenue en 2009

à Aix-Marseille 2 .


  • Résumé

    Les adénomes hypophysaires humains sont des tumeurs développées à partir d’un des cinq types cellulaires constituant l’antéhypophyse. Parmi ces adénomes, on retrouve les adénomes somatotropes, lactotropes, gonadotropes, corticotropes et thyréotropes. Ces tumeurs sont souvent à l’origine d’une hypersécrétion hormonale parfois responsable de complications cardiaques et respiratoires à l’origine d’une augmentation de la mortalité. Pour les adénomes non-fonctionnels (Non Functioning Pituitary Adenoma, NFPA), le plus souvent d’origine gonadotrope, il n’y a pas d’hypersécrétion hormonale et la découverte repose alors sur des signes de compressions des structures avoisinantes. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés aux adénomes les plus fréquents, les adénomes lactotropes, somatotropes et les NFPA. Si la chirurgie est efficace pour réduire le volume tumoral, elle permet plus rarement une guérison complète. Pour les adénomes somatotropes et lactotropes des traitements pharmacologiques (les analogues de la somatostatine et les analogues de la dopamine) permettent d’inhiber l’hypersécrétion hormonale et parfois de réduire le volume tumoral, mais une proportion non négligeable de patients reste résistante à ces thérapeutiques pharmacologiques. Pour les NFPA, il n’existe aucune thérapeutique spécifique. Dans ce contexte, de nouvelles modalités de traitement semblent nécessaires. La thérapie génique pourrait alors représenter une nouvelle approche thérapeutique pour ce type de tumeur. Le facteur de transcription Pitx2 est surexprimé dans les adénomes gonadotropes (NFPA) et impliqué dans une voie de prolifération cellulaire. Pour obtenir un ciblage spécifique des adénomes non-fonctionnels, notre première stratégie a été d’utiliser un dominant négatif du facteur de transcription Pitx2 (R91P) et des siRNA dirigés contre Pitx2 dans le but de transduire et d’inhiber la viabilité cellulaire des NFPA. Ainsi, nous avons mis en évidence un effet apoptotique caspase dépendant de R91P et des siRNA sur une lignée gonadotrope murine et sur des NFPA humains in vitro. Le récepteur somatostatinergique sst2 est fortement impliqué dans l’inhibition de la sécrétion de GH et l’absence de ce récepteur dans les adénomes somatotropes est responsable de la résistance pharmacologique. Notre deuxième stratégie a donc été d’utiliser le récepteur somatostatinergique sst2 dans le but de réinduire son expression dans des adénomes somatotropes et lactotropes et de restaurer ainsi la sensibilité de ces tumeurs aux traitements médicaux. Suite à un transfert du gène sst2 in vitro, nous avons réussi pour la première fois à rétablir une sensibilité pharmacologique des adénomes somatotropes et lactotropes résistants aux analogues actuels. Notre étude met aussi en évidence un effet apoptotique caspase dépendant de sst2 lui même et une inhibition par sst2 de la sécrétion mais aussi de l’expression de la GH et de la PRL, indépendamment de l’activation par un ligand. Ces effets ligands indépendants suggèrent une activité constitutive de ce récepteur. A côté de cet objectif thérapeutique, cette étude sur le transfert de gènes nous a également permis de mieux comprendre le rôle de la surexpression de Pitx2 et de la perte d’expression du récepteur sst2 dans la tumorigénèse hypophysaire. Ces deux stratégies de transfert de gènes, l’une privilégiant la spécificité (Pitx2), l’autre l’amélioration des traitements actuels semblent prometteuses, mais nécessitent une validation sur des modèles précliniques.

  • Titre traduit

    Gene therapy of human pituitary adenomas in vitro : Evaluation of the role of somatostatinergic receptor sst2 and of a dominant negative of the transcription factor Pitx2


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  • Détails : 1 vol. (129 f.)
  • Notes : Publication autorisée par le jury
  • Annexes : Bibliogr. 377 réf.

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