Thèse soutenue

Neuropsychologie cognitive du vieillissement dans la schizophrénie

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Auteur / Autrice : Caroline Schuster
Direction : Jean-Marie Danion
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Strasbourg 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Très peu de publications ont porté sur le vieillissement dans cette pathologie chronique qu’est la schizophrénie. Pourtant, la durée et l’espérance de vie des patients s’allongent et l’âge altère des fonctions cognitives déjà perturbées chez les schizophrènes jeunes. Par ailleurs, l’insertion sociale et le cadre de vie sont des facteurs cruciaux chez des patients âgés qui se retrouvent souvent seuls suite à la perte de parents chez lesquels ils ont vécu une grande partie de leur vie. L’évolution des capacités cognitives dans la schizophrénie est encore un point de controverse marqué. De plus, nous n’avons trouvé aucune donnée portant sur des patients francophones. Existe-t-il un vieillissement pathologique dans la schizophrénie ? Si oui, est-il quantitatif ? Auquel cas, nous devrions observer une aggravation disproportionnée du déficit cognitif initial chez les patients âgés. Est-il qualitatif ? Dans ce cas, le profil de performances des patients âgés devrait être qualitativement différent de celui des patients jeunes. Résulte-t-il d’une interaction entre le vieillissement et les anomalies cognitives de la schizophrénie ? Ce travail tente de répondre à ces questions à travers deux études comportementales transversales et une étude en imagerie par résonance magnétique en voxel-based morphometry. L’ensemble de nos résultats (a) tend à confirmer qu’un sous-groupe de patients évolue vers un état démentiel, (b) illustre que chez des patients en mesure de réaliser des évaluations plus poussées, les domaines cognitifs ne sont pas tous affectés de manière homogène et disproportionnée, (c) il semble y avoir des déficits en substance grise spécifiques au vieillissement des patients schizophrènes. Considérés dans leur ensemble, ces résultats nous permettent de suggérer qu’il y a bien une interaction entre le vieillissement et la schizophrénie.