Thèse de doctorat en Sciences du langage. Sociolinguistique
Sous la direction de Thierry Bulot.
Soutenue en 2008
à Rennes 2 , dans le cadre de École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) , en partenariat avec Université européenne de Bretagne (2007-2016) (autre partenaire) .
Notre recherche nous a amené à considérer comme objet d’étude une forme particulière de normand. Le terme normand se rapporte à l’option facultative que les étudiants au concours de professeur des écoles pouvaient passer jusqu’en juin 2002, celle-ci se référait essentiellement au dialecte utilisé en Haute-Normandie, c’est-à-dire le cauchois. Ces futures vecteurs de la norme (les futurs PE) se retrouvent au centre d’une ambiguïté linguistique dans laquelle se manifeste la conscience de l’existence d’un dialecte tel que le cauchois. Le choix de cette option et ses implications dans la construction identitaire des futurs PE ont une conséquence sur ces individus qui s’approprient une langue collatérale. Nous pensons avoir mis en évidence que le cauchois est l’une des illustrations possibles du dynamisme de la langue normande. Passer l’option normand induit des compétences personnelles que l’épreuve va permettre de tester. Nous nous sommes également interrogés sur quelle peut être la place actuelle d’un dialecte au sein de la société française. Sachant que même si celui-ci est reconnu comme faisant partie de la liste des langues régionales par la charte européenne, il n’est pas enseigné et ne bénéficie d’aucune mesure particulière. Autrement dit, quelle politique linguistique soutend l’utilisation du cauchois. Cette recherche montre que le cauchois est une langue de contact avec le français, mais également langue de culture et d’identité
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