Auteur / Autrice : | Hélène Bayard-Çan |
Direction : | Georges Augustins |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le voisinage en Turquie tient lieu d’institution. Cette thèse se propose d’étudier les relations de voisinage en Turquie en les abordant suivant l’approche de l’analyse de réseaux sociaux. Elle étudie ainsi le réseau complet formé par les 101 habitants de quatre immeubles d’un quartier d’Adana. L’objectif de la recherche est de voir comment les relations de voisinage se réalisent et s’organisent entre leurs différents acteurs, et, en dégageant la structure du réseau de voisinage, de déterminer ce qui assure sa cohésion. Une typologie des modes de voisiner, élaborée en suivant la distinction de Granovetter entre liens faibles et liens forts, permet de pondérer les relations et est à la base d’une analyse de réseau valué. Les relations s’inscrivent dans différents espaces qu’elles permettent aux habitants de s’approprier. Elles sont de plus fortement influencées par les variations saisonnières. Le temps joue un rôle dans la construction d’une histoire commune des voisins et l’évolution du réseau. Des caractéristiques individuelles déterminent par ailleurs la propension à voisiner. On observe ainsi des différences de modalités ainsi que de structure entre les réseaux de voisinage masculin et féminin. Les femmes au foyer sont au centre du réseau de voisinage. Ce sont notamment leurs réunions régulières qui permettent l’extension et la cohésion du réseau. L’étude d’un réseau complet permet de porter un nouveau regard sur les relations de voisinage qui ne sont pas considérées comme un ensemble de relations interindividuelles mais sont en Turquie à la base d’une communauté de voisinage.