Thèse soutenue

La poésie moderne comme langage culturel : lectures parallèles de Valéry, Eliot et Séféris
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Auteur / Autrice : Anna Avaraki
Direction : Éric Marty
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et sémiologie du texte et de l'image
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Le projet de cette thèse est né d'une constatation qui peu à peu est devenue le véritable cadre d'une problématique : la poésie moderne exprime un langage culturel. Quels sont le sens esthétique et le sens historique transmis par le langage culturel poétique? Notre lecture parallèle de Valéry, Eliot et Séféris nous permet de vérifier l'hypothèse principale de la présente étude: la poésie moderne est un discours culturel personnel et collectif, produit d'un imaginaire et de la conscience d'appartenir à une tradition européenne et à une culture vivante. Le langage culturel, ce n'est certainement pas le fait que le poète représente une culture nationale, même si celle-ci est déterminante pour sa parole poétique. Il y a une dialectique entre les singularités que constituent les poètes, la séquence historique qui est la dominante de l'époque et les règles/codes propres aux champs de la poésie elle-même. En commençant par l'étude du sens esthétique de la notion du « pur » valéryen qui est une synthèse européenne, en continuant avec l'interprétation du croisement des cultures occidentales et orientales dans The Waste Land d'Eliot, nous achevons notre recherche avec ce que nous nommons « l'ontologie historique du drame grec » de Séféris qui unit dans son langage poétique le passé, l'histoire et le paysage de la Grèce. Un langage métis, une parole plurielle, un mélange original de pensées, de paroles personnelles et de reprises des mots d'autrui, c'est ainsi qu'un poème moderne s'écrit, qu'une critique comparative de la poésie comme culture se conçoit et a comme horizon et frontière (ou aussi comme limite) le domaine de la philosophie et de l'histoire de l'art.