Thèse de doctorat en Santé publique. Epidémiologie et sciences de l'informatique biomédicale
Sous la direction de Éric Caumes.
Soutenue en 2008
à Paris 6 .
Dans les pays en voie de développement (PVD), les maladies de peau constituent des pathologies négligées malgré les fortes prévalences enregistrées et la nuisance physique qu’elles peuvent occasionner. Jusqu’ici, il n’existe aucune recommandation internationale ou nationale ciblant le problème. Au Mali, dans le cadre d’une initiative de recherche visant à améliorer la santé cutanée des populations, nous avons réalisé plusieurs travaux de recherche. L’algorithme décisionnel élaboré s’est montré particulièrement adapté au niveau primaire du système de santé : sensibilité et spécificité de 75% à 100%. L’essai thérapeutique de non infériorité comparant l’efficacité de l’amoxicilline à celle de l’érythromycine n’a pas mis en évidence de différence entre ces deux molécules qui ont, toutes les deux, montré un taux d’efficacité de 80% (DNS). La prévalence des taches hypochromiques dans la population rurale infantile était de 4%. La formation d’agents de santé primaire sur quelques dermatoses prioritaires a permis d’améliorer leur compétence sur la reconnaissance et la prise en charge de ces affections. La proportion de malades sans diagnostic précis est passée de 36,8% à 10,8 % respectivement avant et après la formation (DS, p<10-6). Le dépistage de la lèpre s’est également amélioré: 5 nouveaux cas dépistés en un an. Par contre, la formation n’a pas eu d’impact sur la prévalence des MDP dans la population générale : 41,8% contre 31,3% (DNS). Notre programme pourrait être une solution raisonnable pour améliorer la santé cutanée des populations dans les PVD.
An algorithmic approach for the management of common skin diseases in developing countries : experience of the Republic of Mali
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