Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Alex Albert Nkengne Nguimezong
Direction : Bernard Fertil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique biomédicale
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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L’âge a de tout temps constitué un attribut identitaire important. Nous avons développé au fil de l’évolution une aptitude innée à classer les individus en fonction de leur âge. Cette classification s’appuie en grande partie sur le visage et sur les transformations anatomiques qu’il subit au cours du temps. De plus en plus de traitements cosmétiques, dermatologiques et d’interventions chirurgicales s’attaquant à un signe ou un groupe de signes spécifiques du vieillissement sont mis en oeuvre pour annuler, ou tout au moins masquer partiellement l’effet du temps sur le visage. On peut dès lors s’interroger sur l’influence de chacun des signes sur notre capacité à prédire l’âge d’un individu en observant son visage. Afin de construire un algorithme capable de déterminer l’âge d’individus à partir de leurs photos, nous nous sommes intéressés aux signes du vieillissement et à leur impact sur l’âge apparent. Dans un premier temps, nous avons déterminé et analysé les transformations anatomiques qui altèrent le visage à partir de l’âge adulte (au-delà de 20 ans). Puis nous avons étudié les signes sur lequel on se base pour prédire l’âge d’une personne. Enfin, nous avons construit et validé un modèle prédictif de l’âge en s’appuyant sur les observations précédentes. Transformations anatomiques du visage avec l’âge : La prévalence d’un certain nombre de signes de vieillissement (rides, tâches brunes, forme du visage…) a été mesurée sur un panel représentatif de femmes volontaires âgées de 20 à 74 ans. Ces données ont permis d’établir la cinétique d’apparition de ces signes. Appréciation subjective de l’âge: Il s’agissait de déterminer les signes sur lesquels un observateur s’appuie lorsqu’il évalue l’âge d’un sujet. Pour ce faire, nous avons demandé à un panel constitué de 48 observateurs d’attribuer un âge aux volontaires sur lesquelles nous avions précédemment mesuré les signes du vieillissement. Nous avons confirmé avec ce groupe d’observateurs que la perception de l’âge est liée au sexe et à l’âge de l’observateur. De plus, à l’aide d’une régression PLS (Partial Least Square régression), nous avons établi des relations entre les signes du vieillissement et l’âge observé et démontré que selon que l’on soit jeune ou âgé, un homme ou une femme, on n’exploite pas les mêmes signes de vieillissement pour prédire l’âge. Modèle de prédiction : Enfin, nous avons proposé un modèle s’appuyant sur la régression PLS pour prédire automatiquement l’âge à partir des photos du visage. Ce modèle présente la particularité d’associer, dans une approche unifiée, les signes relatifs à la couleur, à la forme et à la texture du visage, à l’âge des sujets. A l’instar des Modèles Actifs D’apparence (AAM), le modèle construit vise à réduire fortement l’information portée par l’ensemble des pixels du visage. Toutefois, ce dernier est supervisé : Il est donc très approprié dans notre contexte puisque que l’on peut mettre en oeuvre une procédure d’apprentissage pilotée par le but. Les performances sont de fait comparables à celles des humains.