Thèse soutenue

Physiopathologie de la néphronophtise juvénile : identification d'un nouveau gène de la néphronophtise, RPGRIP1L et caractérisation des fonctions cellulaires des néphrocystines

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Auteur / Autrice : Marion Delous
Direction : Corinne Antignac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique humaine
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La néphronophtise (NPH) est une néphropathie héréditaire, responsable de 10% des insuffisances rénales terminales de l'enfant. Elle est caractérisée par des anomalies de la membrane basale associées à une importante fibrose interstitielle, puis à des kystes médullaires. Des anomalies extra-rénales telles qu'une dystrophie rétinienne ou une hypoplasie du verrais cérébelleux (syndrome de Joubert, JS) peuvent être associées dans 15% des cas. Neuf gènes ont été identifiés à ce jour et codent pour des protéines ubiquitaires, appelées néphrocystines, qui possèdent de multiples domaines d'interaction leur permettant de s'associer entre elles, ou avec des protéines des adhésions focales. Les néphrocystines sont localisées à différents sites dans les cellules épithéliales rénales MDCK : au niveau des jonctions cellules-cellules, ainsi qu'au niveau du complexe cil primaire/centrosome dont un dysfonctionnement serait à l'origine de la formation des kystes. A l'aide de lignées cellulaires MDCK invalidées pour les gènes NPHP1 et NPHP4 par interférence à l'ARN, nous avons montré que les néphrocystine-1 et -4 pouvaient participer avec les protéines des jonctions serrées PALS1 et PATJ à la mise en place de la polarité apico-basale des cellules épithéliales rénales. De plus, nous avons identifié un nouveau gène, RPGRIP1L/NPHP8, muté à la fois chez des patients avec une néphronophtise associée à un JS et chez des fœtus avec un syndrome de Meckel (MKS), un syndrome létal caractérisé par des malformations du système nerveux central et une dysplasie kystique rénale. RPGRIP1L, est une protéine cytosolique homologue à RPGRIP1 mutée dans les dystrophies rétiniennes sévères. Nous avons montré que RPGRIP1L co-localise avec la néphrocystine-4 et la néphrocystine-6 au niveau du cil primaire et du centrosome dans les cellules épithéliales rénales, confirmant que la nouvelle protéine RPGRIP1L partage des fonctions communes avec les autres néphrocystines