Auteur / Autrice : | Roxana Nadim |
Direction : | Daniel-Henri Pageaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche interroge l’image de Barcelone dans trois langues et cultures différentes et vise à mettre en valeur les processus de constitution et d’écriture d’un mythe littéraire. En effet, Barcelone est une ville palimpseste, support d’une série de mythifications. A partir du XIXe siècle, à l’heure des grandes œuvres réalistes et naturalistes, Barcelone devient une ville incontournable de la littérature hispano-catalane. Cependant, les ouvrages de cette période ne font pas réellement connaître Barcelone au-delà des frontières espagnoles. Il faut attendre les lendemains de la Première guerre mondiale pour que la capitale de la Catalogne acquière un véritable rayonnement international dans le monde des lettres et pour que se renouvellent les topoï qui lui sont liés. Or les écrivains français jouent un rôle de premier plan dans la création et la diffusion d’une nouvelle image de Barcelone, capitale culturelle et cosmopolite. Ils façonnent une image de la ville qui sera reprise et actualisée par les écrivains hispano-catalans. Notre corpus est trilingue et englobe, notamment, des œuvres de Jean Genet, André Pieyre de Mandiargues, Georges Bataille, ou Claude Simon, ainsi que des ouvrages écrits en castillan par Juan Marsé, Juan Goytisolo, Eduardo Mendoza, Manuel Vázquez Montalbán, Carmen Laforet… et des ouvrages en catalan tels que les romans de Mercè Rodoreda, Victor Mora ou Montserrat Roig. D’un point de vue méthodologique, la teneur imagologique de ce sujet nous invite à recourir à différentes sciences de l’homme – histoire des mentalités, anthropologie culturelle – et à interroger les problèmes liés aux notions d’interculturalité et d’intertextualité.