Thèse soutenue

Influences et réminiscences : la contamination dans le cinéma de Lars von Trier

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Auteur / Autrice : Agnès Pétillot
Direction : Jean-Louis LeutratCasper Tybjerg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Université de Copenhague

Résumé

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En 1995, le cinéaste danois Lars von Trier lançait le mouvement Dogme 95, effectuant ainsi un retour à un cinéma “primitif”. Il abandonnait, le temps d’un film, la recherche esthétique qui jusqu’ici faisait son cinéma. S’il signifie une rupture, le Dogme met aussi en exergue les notions de règles et de concept qui font l’œuvre du cinéaste. Qu’est-ce qu’un film ? nous demande le cinéaste. Une œuvre impure sous l’influence de discours, d’œuvres antérieures, de genres artistiques différents, que nous mettrons en évidence. Et de cette mosaïque de sources, il paraît impossible d’échapper, d’où la notion de contamination retenue. La contamination peut être nationale : en replaçant le travail de Lars von Trier dans son contexte danois il s’agira de répondre à la question « Pourquoi le Dogme en 1995 au Danemark ? ». Le cinéma peut être contaminateur : le film se fait virus en atteignant le spectateur par des procédés réactifs -Avant-garde, situationnisme…- ou latents -hypnose, mélodrame. La contamination est enfin le sujet des films de Lars von Trier : la maladie, les territoires infectés, et plus métaphoriquement la peur de l’intrus contaminateur sont au cœur de son cinéma tout comme le film est lui-même hanté par ceux des maîtres.