Thèse de doctorat en Arts plastiques et sciences de l'art
Sous la direction de Pierre-Damien Huyghe.
Soutenue en 2008
à Paris 1 .
A partir du geste de Robert Rauschenberg, en 1953, effaçant un dessin de Willem De Kooning, s'est établi dans l'art une notion paradoxale de "supplément négatif". La pensée cesse alors d'être absolument affirmative pour agir en creux dans une réinterprétation des acquis. La défaillance ne relève pas ici du dysfonctionnement, mais de la révélation d'une technicité singulière. Peinture, vidéo, cinéma, peuvent constituer ensemble le champ de référence où s'exercent de telles méthodes, fondées sur une philosophie de la perte et de la disparition. Ce travail conduisant à défaire l'existant relève d'une déconstruction au sens défini par M. Jacques Derrida. Les appareils n'apparaissent plus ici comme des enregistreurs passifs dépendants de leur programmation industrielle, mais comme ce qui est en mesure de former une visibilité. Il se crée un état indécis des oeuvres; la thèse vise à établir que cette indécision est essentielle à la définition de l'expérience esthétique' contemporaine.
Erasing, deconstructing, undoing : practices of failure in painting, video and cinema
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