Thèse de doctorat en Droit public
Sous la direction de Camille Kuyu Mwissa.
Soutenue en 2008
à Paris 1 .
Cette étude soulève la problématique des processus électoraux en Afrique centrale. Une première analyse met en évidence théoriquement et empiriquement le fait que par sa posture, le pouvoir exécutif s'est approprié le processus électoral. . Cette appropriation se traduit par la précarisation des contre-pouvoirs censés le limiter en faisant triompher le principe de légalité. Il se traduit en outre par le rejet de la séparation des pouvoirs et de l'universalité du suffrage. Ensuite, il est établi que c'est la forme de l'Etat de type unitaire centralisé et le mode de dévolution de pouvoir adoptés par les pays d'Afrique centrale qui facilitent la montée de cette perversion du processus électoral. Enfin, il s'en suit de l'agrégation de ces différentes données que les processus électoraux étudiés ne sont pas productifs d'alternance démocratique. D'où les crises politiques persistantes qui en résultent, le recours à d'autres formes de participation politique fondé sur l'abstentionnisme et le retrait politique volontaire, commandent, par le biais de l'agir politique, de repenser l'Etat en Afrique en élaborant un ordre institutionnel conforme aux réalités de ce continent. Le recours au fédéralisme, au suffrage indirect pour tout scrutin suivant la théorie du «vote pyramidal» et à la proportionnelle approchée participent de la définition de ce nouvel ordre.
Elections, democratic changes of power and stability in central Africa : the electoral law and political practices
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