Thèse soutenue

Choix d'un régime de change et croissance économique dans les pays du sud et de l'est de la méditerranée (PSEM)

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Auteur / Autrice : Abdessalem Ben Salem
Direction : Claude Berthomieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Nice
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'Etudes en Macroéconomie et Finance Internationale (Nice)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La question du choix d’un régime de change a fait l’objet d’un vieux débat en économie internationale. Deux séries de faits nouveaux sont venus remettre cette question à l’ordre du jour. Premièrement, l’adoption de régimes de change insoutenables a été largement perçue comme l’une des causes de la succession de sévères crises de change au cours de ces dernières années, dont la crise du mécanisme de change européen de 1992, celle du peso mexicain de 1994-1995 et la crise asiatique de 1997-1998. Deuxièmement, le lancement de l’euro en 1999, un élément qui représente, sans aucun doute, l’un des développements les plus significatifs dans l’organisation des systèmes monétaires et les systèmes de change depuis le début du 21ème siècle. Des théories économiques traditionnelles aux approches modernes, il n’existe pas de consensus unanime sur le choix d’un régime de change optimal. Le degré de mobilité du capital, le système de fixation de prix et les chocs affectant l’économie en sont des facteurs déterminants. Le système de change préconisé dépend alors de l’importance accordée à ces différents éléments (i). Parallèlement, il est supposé dans la littérature que le choix du régime de change est déterminant dans la réalisation des objectifs macroéconomiques, et ce choix a des répercussions potentielles sur la croissance économique (ii). Certains auteurs attribuent la difficulté à mettre en évidence ce postulat, au type usuel de classification du régime de change. Levy-Yéyati et Stuzenegger [2000a], Bénassy-Quéré et Coeuré [2001] et Bailliu, Lafrance et Perrault [2001] proposent alors des méthodologies alternatives d’identification du régime de change de facto. Une utilisation combinée de la classification officielle de jure et de celle de fait semble incontournable. Dans la perspective de vérifier ces propositions (i) et (ii), des analyses statiques et dynamiques sont menées, permettant d’éclaircir la relation entre le régime de change et la croissance économique. Dés lors, vraisemblablement les critères issus de la théorie des zones monétaires optimales sont les déterminants majeurs dans le choix d’un régime de change au Maghreb. Le régime de change a des effets sur la croissance économique, soit par l’intermédiaire du commerce extérieur, soit et surtout par la consommation publique dans les économies des dix pays de la Méditerranée. Enfin, la présence d’un cadre de politique monétaire solide, plutôt que le régime de change en soi, constitue un facteur déterminant de la performance économique des pays de la Méditerranée.