Thèse soutenue

La rationalité d'un point de vue logique entre dialogue et inférentialisme : étude comparative de Lorenzen et Brandom

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Auteur / Autrice : Frédérick Tremblay
Direction : Gerhard HeinzmannMathieu Marion
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 10/12/2008
Etablissement(s) : Nancy 2 en cotutelle avec Université du Québec à Montréal
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Temps, Sociétés (LTS) (Nancy-Metz)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LHSP - Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - - Archives Henri Poincaré - UMR 7117
Jury : Président / Présidente : Jacques Dubucs
Examinateurs / Examinatrices : Roger Pouivet, Alain Voizard, Göran Sundholm

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse présente une conception de la rationalité qui évite les idéalisations des capacités cognitives des agents logiques, typiques des conceptions statiques de la rationalité axiomatique dans laquelle un agent n’est rationnel que dans la mesure où il ne se contredit pas et ce, peu importe les capacités cognitives qui lui sont allouées par les axiomes qui énoncent les normes auxquelles il doit se conformer pour être considéré rationnel (comme dans la théorie de la décision ‘standard’ et les systèmes de preuve hilbertien). Afin d’obvier à ces idéalisations, je suggère d’utiliser l’approche dialogique de la logique (Lorenzen) dans la mesure où elle permet de délaisser la logique classique au profit d’une logique plus «faible» et de déployer une conception alternative de la rationalité «non monotone», c’est-à-dire «non cumulative» et dynamique. Dans ce contexte, je discute de la possibilité de procéder à une radicalisation des conditions d’assertabilité de la théorie anti-réaliste de la signification de Dummett qui prenne mieux en compte les actes judicatifs réellement à la portée des agents logique ainsi que les conséquences de cette radicalisation sur le choix de la logique. Sur cette base, je défends une conception de la rationalité des agents en termes de leurs capacités réelles, et non idéalisées, à justifier leurs assertions dans un cadre dialogique. Je suggère finalement de regarder du côté de la théorie de la rationalité «Socratique» de Sellars-Brandom que je compare à l’approche pragmatique de Lorenzen, car toutes les deux visent à rendre explicite ce qui est implicite dans nos jeux de langage, c’est-à-dire d’être capable de justifier ce que nous assertons.