Thèse de doctorat en Démographie
Sous la direction de Chantal Blayo.
Soutenue en 2008
à Bordeaux 4 .
Le président du jury était Chantal Blayo.
Le jury était composé de Chantal Blayo, Alfred Dittgen, Jean-Paul Sardon, Bernard Aubry, Alain Jeannel.
Les rapporteurs étaient Alfred Dittgen, Jean-Paul Sardon.
L'élévation du niveau de diplôme de la population française est un des changements majeurs intervenus au cours du 20è siècle. L'objet de cette thèse est d'utiliser les outils à la disposition du démographe afin de prendre la mesure d'un tel phénomène. Ce travail se décompose en quatre moments clés des études supérieures. Il s'intéresse d'abord au baccalauréat, en établissant l'évolution du nombre des bacheliers dans les générations tout en déterminant les caractéristiques de ces nouveaux bacheliers, notamment en matière de poursuite d'études supérieures. Ensuite l'analyse se focalise sur l'entrée en études supérieures et ses conséquences territoriales liées aux migrations rendues nécessaires par l'inégale répartition de l'offre de formation sur le territoire métropolitain. Puis l'analyse démographique est mise au service d'une mesure de la réussite universitaire, d'abord d'un point de vue théorique, puis pratique, à l'échelle nationale puis au niveau de l'université de Bordeaux 4. Enfin ce travail s'achève par la sortie des études supérieures. La concurrence accrue entre les dipômés du supérieur les conduit à adopter des stratégies comme la mobilité, en particulier vers la capitale française, conférant un avantage certain pour occuper des postes de cadres. L'ensemble de ces analyses, nécessitant à la fois un recul historique et un travail à l'échelon géographique fin, s'appuie principalement sur le fichier historique des ménages constituté à partir des recensements généraux de population de 1968 à 1999 (SAPHIR), tout en ayant recours aux spécificités des enquêtes emploi en continue de 2004 et de l'enquête sur la formation et la qualification professionnelle de 2003.
Broader access to higher education : a demographic analysis
The rise ine the level of diploma of the French population is one of the major changes occured during the 20th century. The main goal of this Ph-D dissertation is to use the tools at the disposal of the demographer to take a measure of such phenomenon. This work is decomposed in four key moments of the higher education. Firstly, one is interested in the "French baccalaureat", the first diploma of higher education, by establishing the evolution of the number of graduates in the generations while determining the characteristics of these new graduates, in regard to the continuation of higher learning. This analysis is focused on the entry in higher education and its territorialconsequences related to the migrations made necessary by the unequal distribution of the offer of formation on the metropolitan territory. Lastly, this work is completed with the issue of the exit of the higher education with the problem of devalue of the diplomas. Increased competition between the graduates leads them to adopt strategies like mobility, in particular towards the french Capital Paris, conferring an unquestionable advantage to occupy middle manager position. The whole of the analyses, which require at the same time historical and geographical treatments, relies mainly on the historical file of the households made up with the general censures of population from 1968 to 1999 (SAPHIR) while having recourse to specific survey on formation and professional qualification.