Thèse soutenue

Phytoremédiation des sols d’un site de traitement du bois contaminés par le cuivre
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Auteur / Autrice : Clémence Bes
Direction : Michel Mench
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et environnements. Ecologie évolutive, fonctionnelle et des communautés
Date : Soutenance le 11/12/2008
Etablissement(s) : Bordeaux 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Environnements (Pessac, Gironde)

Résumé

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Sur un site de traitement du bois dont les sols étaient contaminés en Cu, une remédiation par la phytostabilisation aidée a été développée et évaluée. Les objectifs étaient : 1) L’évaluation initiale des risques. 2) La sélection d’amendements efficaces pour immobiliser le Cu et restaurer la croissance des végétaux. 3) La sélection d’espèces végétales tolérantes au Cu. 4) L’établissement in situ et le suivi de parcelles d’amendements et d’espèces potentiellement efficaces pour la phytostabilisation. 5) La caractérisation de mécanismes de tolérance d’une Poaceae, Agrostis capillaris. La contamination des sols de surface augmente la mortalité d’invertébrés terrestres et d’espèces végétales, diminue les biomasses et la diversité des communautés végétales et modifie leur composition. L’exposition des racines du haricot au Cu a été diminuée par l’ajout d’amendements au sol, les plus efficaces étant la matière organique, seule ou combinée avec un composé alcalin ou du fer zérovalent. Dans les communautés végétales établies, des espèces natives tolérantes au Cu, i.e. Agrostis capillaris on été identifiées. Les tests en pot ont confirmé la tolérance de plusieurs espèces et souligné des différences de tolérance inter- et intra-espèces. Après les tests en pots, certaines espèces ont été transplantées in situ ainsi que d’autres espèces identifiées d’après la littérature. Après deux ans de phytostabilisation aidée, l’écotoxicité des sols pour le haricot diminue et l’installation spontanée d’espèces augmente. L’association des arbres avec des ectomycorhizes a permis d’améliorer la croissance de P. nigra, cependant le rôle des mycorhizes et d’autres micro-organismes pour améliorer la phytostabilisation reste à confirmer. Une espèce, A. capillaris, a été utilisée pour identifier des mécanismes de tolérance au Cu dans les racines. Le protèome de deux écotypes, métallicole et non métallicole, a été comparé en conditions d’exposition croissante au Cu, en vue de détecter une synthèse différentielle des protéines solubles et de les séquencer.