Thèse soutenue

L'année littéraire 1953-54 dans la littérature européenne

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Auteur / Autrice : Sonya Aleksandrova
Direction : Alain VuilleminKleo Protokhristova
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Artois en cotutelle avec Université Paisiy Hilendarski (Bulgarie)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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« L’année littéraire 1953-54 dans la littérature européenne » est une recherche comparée d’oeuvres littéraire françaises, anglaises et germanophones en prose. L’année littéraire 1953-54 découpe en deux le XXe siècle, mais reste une période de transition en demie teinte. C’est une époque préparatoire des véritables « ruptures » qui commenceront en Europe de l’Est à partir de 1956 et en Europe de l’Ouest à partir de 1958. Pour présenter l’image de cette période de transition, la recherche a procédé par une coupe transversale dont la notion controversée d’« année littéraire » a été l’outil méthodologique à partir duquel on a essayé de cerner la spécificité de l’année llittéraire 1953-54 en fonction de cinq motifs caractéristiques: l’affirmation de la jeunesse, le symbole de la plage, l’affirmation du féminisme, la figure de l’alcool et lla persistance des souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les trois premiers sujets étaient définis en ascendance par rapport au développement littéraire. À la base du culte social de la jeunesse la recherche a discerné l’image des enfants perdus, de l’enfant gâté et de l’enfant prodigue. Le personnage secondaire de la femme mûre était étudié à travers une figure prototype dont les invariantes traduisent le bonheur impossible, la tradition des « Don Juanе » et l’attrait du néant. Les descriptions littéraires de la civilisation de « la plage » ont trouvé la manière de construction du topos de la plage en commençant par les utopies insulaires, en passant par la frontière entre la forêt et l’eau, pour le fixer sur les bords de la mer. Tout comme la recherche suit le procès de sa codification d’un lieu utopique du plaisir. Les manifestations stables de la figure de l’alcool ont démontré ses fonctions destructives qui créent une illusion de la chaleur et qui aident à renier l’identité humaine. Le thème en rémanence de la Seconde guerre mondiale a observé les spécificités de la « drôle de guerre », le destin du troupier allemand, l’expansion du sujet sur les criminels de guerre, le sentiment de hantise du nazisme et les répercussions psychologiques des souvenirs dans l’après-guerre.