Thèse soutenue

Films minces et superréseaux à base du ferroélectrique BaTiO3 et du relaxeur BaTi0,68Zr0,32O3 : élaboration, études par diffraction de rayons X et par spectroscopie Raman : modélisation des domaines ferroélectriques dans les films minces et les superréseaux

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Auteur / Autrice : François de Guerville
Direction : Mimoun El Marssi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique de la matière condensée
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Amiens

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ces travaux portent sur des films minces et des superréseaux d'oxydes ferroélectriques sans plomb, étudiés à la fois de manière expérimentale (élaboration/caractérisation) et par modélisation. La partie expérimentale a consisté à élaborer des films minces et des superréseaux à base du ferroélectrique BaTiO3 et du relaxeur BaTi0,68Zr0,32O3 par ablation laser sur substrat de MgO tamponné par La0,5Sr0,5CoO3, puis à étudier ces échantillons par diffraction de rayons X et par spectroscopie Raman afin de déterminer leurs structures, d'estimer leurs états de contraintes et de mettre en évidence les transitions de phase structurales. En superréseau, les couches de BaTiO3 présentent une structure ferroélectrique quadratique en domaines a1/a2 tandis que les couches de BaTi0,68Zr0,32O3 sont déformées perpendiculairement au plan du substrat. Les contraintes semblent se relaxer par l'apparition de dislocations au-delà d'une période critique de 260 Å. Contre toute attente, les spectres Raman des superréseaux présentent des raies moins larges que ceux des films. Nous avons attribué ce phénomène à une diminution du désordre de l'ion Ti4+ sur le site B de la structure pérovskite de BaTiO3. Les études en température semblent montrer l'absence de transition de phase des couches de BaTiO3 en superréseau. Par ailleurs, nous avons simulé le comportement thermodynamique et électrique des domaines ferroélectriques d'un film mince et d'un superréseau ferroélectrique/paraélectrique. Pour cela, nous avons modélisé le profil de la polarisation en tenant compte des effets d'interface et de taille finie, pour des températures allant de 0 K jusqu'au delà de la température de transition de phase. Nous avons montré que les propriétés des films d'épaisseur nanométrique sont substantiellement modifiées par le profil graduel de la polarisation dans ces domaines ; l'évolution en température de la constante diélectrique rend bien compte du comportement expérimental observé autour de la transition de phase.