Thèse de doctorat en Langues, lettres et arts
Sous la direction de Max Duperray.
Soutenue en 2008
à Aix-Marseille 1 , en partenariat avec Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (autre partenaire) .
S'appuyant sur les représentations de phénomènes de dissolution et de dégénérescence qui foisonnent dans un corpus restreint, cette étude utilise le paradigme de l'entropie pour lier les diverses crises vécues par le sujet moderniste. Popularisé par les Victoriens, ce terme emprunté à un domaine de la physique, la thermodynamique, en est venu à évoquer un processus de dégradation, générateur de désordre et aboutissant à la fin de l'humanité. Cependant, étymologiquement, l'entropie est une transformation ou un retour plutôt qu'une destruction. Tout en rendant compte du climat apocalyptique qui caractérise leur siècle, les auteurs modernistes (Conrad, Joyce, Lawrence, Lowry et Woolf) explorent le potentiel créateur du doute religieux, de la mort du sujet unifié, de la dispersion du sens, et de l'érosion de l'analogie auteur-Dieu : dans le délitement de sa forme, le roman moderniste britannique met en oeuvre le croisement de l'esthétique et de l'éthique - un devenir "poéthique".
Wanderers of chaos or creative entropy in the british modernist novel.
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