La consagracion de la primavera d'Alejo Carpentier comme rêve d'oeuvre totale : système et sacre des arts
Auteur / Autrice : | Nelly Rajaonarivelo |
Direction : | Benito Pelegrín |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Résumé
L’analyse des centaines de références culturelles du roman (noms d’artistes et œuvres de toutes disciplines) montre que le paradigme de la « synthèse des arts » par l’écriture est en jeu dans tous les aspects narratifs : construction des personnages comme artistes, description théâtralisée ou métaphorisée du réel, figuration de l’histoire et du processus révolutionnaire. Les arts y sont maniés avec une maîtrise qui tient du « système », totalité très structurée, traversée de denses réseaux de signification à connexions multiples. En effet, la prolifération des références n’entame pas une extrême cohérence générale : c’est l’expression d’un rêve d’ « œuvre d’art totale », panorama des esthétiques du XXe siècle, et même d’ « œuvre totale » embrasant celle de Carpentier tout entière. La composante spirituelle du concept s’y retrouve dans la vénération pour l’art de deux narrateurs, Religion de l’Art qui place Carpentier, avec ses moyens littéraires, dans la droite lignée du « Gesamtkunstwerk » de Wagner.