Thèse soutenue

La communication extra financière comme nouvelle forme de l'éthique de l'entreprise
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Fabrice Mauléon
Direction : Luc QuoniamJean-Yves Saulquin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Toulon

Résumé

FR  |  
EN

Les entreprises ont intégré récemment le concept de développement durable e! le traduisent en termes de responsabilité sociale dans leur activité. Ainsi, elles communiquent sur des données extra financières car, d'une part, elles subissent des pressions légales et réglementaires de plus en plus fortes ; et, d'autte part, elles subissent une pression « morale » de la part de leurs partenaires directs ou indirects (parties prenantes) de plus en plus fréquente. Les dirigeants son! donc contraints de mettre en place une gouvernance de leur entreprise la plus optimum possible afin de prendre en compte les intérêts des différentes parties prenantes. Elles communiquent aussi sur ces éléments de gestion de la firme. Cette situation contribue à ce que les entreprises affichent dorénavant une attitude responsable et communiquent au nom d'une éthique des affaires par le biais de différents documents extra financiers. L'ensemble de ces instruments prend la forme d'une communication éthique de l'entreprise. Son contour et son contenu son! variés : rapport, charte, code, adhésion à des regroupements responsables, etc. Notre hypothèse est que cette «réponse aux pressions» constitue une tentative d'autorégulation au nom de la responsabilité sociale. Ainsi, en construisant un certain nombre de « normes », les entreprises répondent à des pressions légales et morales qui pèsent sur elles. Mais en produisant de tels documents, elles se substituent quelque part au législateur et revendiquent un statut plus en phase avec l'exigence de responsabilité qui pèse sur elles. L'éthique de l'entreprise serait donc la manifestation d'une nouvelle forme de régulation sociale qui tend à se superposer au cadre légal minimum.