Thèse soutenue

Caractérisation physiologique et physico-chimique des Pseudomonas Fluorescens productrices ou non de biosurfactants. Première approche du comportement bioadhésif

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Auteur / Autrice : Sandra Ngoya
Direction : Nicole Orange
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire. Microbiologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Rouen

Résumé

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Pseudomonas fluorescens est une bactérie psychrotrophe ubiquitaire retrouvée dans tout type d’environnement, incluant les sols, les eaux (marines et douces), l’air, mais également associée à des hôtes eucaryotes (végétaux, animaux, voire humain). Les biosurfactants sont une classe de molécules tensioactives, structuralement variées et synthétisées par de nombreux microorganismes. De nombreux travaux ont révélé que les biosurfactants avaient un effet limitant sur l’adhésion des bactéries aux surfaces. La surface membranaire étant la première barrière entre les cellules et l’environnement, ce travail se propose d’étudier les effets des surfactants sur la surface membranaire. Nous avons recherché les biosurfactants produits par une collection de souches de P. Fluorescens provenant d’environnements très différents tels que hôpitaux, végétaux et rhizosphère en fonction de la température de culture des bactéries. Les principaux biosurfactants identifiés chez ces bactéries sont des cyclolipopeptides (CLP). Ces CLP sont surtout connus pour leurs propriétés antifongiques ou antibiotiques au niveau de la rhizosphère. Nos études ont révélé de fortes potentialités de production de CLP à 17°C, dont certains n’avaient pas encore été identifiés, voire découverts. Cette présence exclusive de CLP est indépendante de l’origine d’isolement des souches et peut varier suivant la température. La caractérisation morphologique, physico-chimique et hémolytique de souches bactériennes productrices ou non de CLP a montré que les biosurfactants, suivant leur polarité, pouvaient induire de nombreuses modifications des paramètres liés à la surface bactérienne. Des tests permettant d’évaluer le comportement bactérien au cours des premières étapes de l’adhésion aux surfaces ont démontré que ces variations intra-espèces sont liées à la composition de la surface bactérienne ainsi qu’au micro-environnement.