Un cinéma de la destruction : approches esthétique, historique et industrielle du film-catastrophe hollywoodien
Auteur / Autrice : | François-Xavier Molia |
Direction : | Laurence Schifano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Apparue dans les années 1970, l’expression disaster movie désigne d’abord un cycle de fictions hollywoodiennes, comme L’Aventure du Poséidon, 747 en Péril ou La Tour Infernale, qui racontent les aventures de personnages confrontés à un désastre ou sa menace : crash aérien, incendie, naufrage, tremblement de terre. Dans les années 1990, un second cycle de films-catastrophe se constitue, dont le succès culmine avec le Titanic de James Cameron. Inspirée par les travaux de Rick Altman, notre étude cherche à cerner l’identité synchronique du genre, puis à faire son histoire. Les films-catastrophe prolongent, en les reconfigurant, plusieurs traditions hollywoodiennes : le spectacle de la destruction, le mode mélodramatique et l’exhibition du corps performant. Dans ces fictions de la communauté en crise, le récit thérapeutique de la catastrophe donne lieu à une surenchère spectaculaire où s’exprime la logique de puissance d’un nouveau «cinéma des attractions».