Thèse soutenue

Enjeux et limites des théories contemporaines de l' action : de la praxéologie à la pragmatique

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Auteur / Autrice : Luc Leguérinel
Direction : Jacques Poulain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La praxéologie de T. Kotarbiński consiste avant tout à déterminer l’action physique dans un système décisionniste par la seule notion d’efficacité. Notion qui suppose une structure causale stricte à l’image d’un monde rationnel et objectif, proche de la conception du positivisme logique. La conception pragmatique des théoriciens des actes de parole n’a pas besoin, quant à elle, de recourir à des règles de conduites déterminées pour atteindre cette efficacité, puisque ces règles sont déjà inhérentes au langage. Il suffit simplement de recourir au principe de rationalité des locuteurs. Il n’y a donc plus à recourir dans ce cas à une décision solipsiste pour créer une situation d’obligation, puisqu’en se jugeant d’avance au nom des autres, l’énonciateur s’approprie leur jugement. Pour sa part, la pragmatique de K. O. Apel et J. Habermas remplace le modèle monologique des théoriciens des actes de parole par un modèle intersubjectif de communication pour répondre aux questions de la démocratie et du droit. Toutefois, en présupposant subjectivement ce sur quoi il peut y avoir consensus, cette pragmatique ne diffère pas foncièrement de la théorie des actes de parole, ni même du système praxéologique.