Thèse soutenue

Mise en évidence d'un mécanisme co-régulateur de l'apprêtement des antigènes et de la migration des cellules dendritiques

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Auteur / Autrice : Gabrielle Faure-André
Direction : Ana-Maria Lennon-Duménil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Les cellules dendritiques (CD) circulent dans les tissus périphériques à la recherche d'éventuels agents pathogènes. Pour mener à bien cette fonction, deux qualités sont requises : 1/ être capable d'ingurgiter de grandes quantités d'antigènes et 2/ bouger vite, pour rejoindre au plus vite les ganglions drainants. Nous avons montré récemment que la Myosine II, moteur moléculaire se déplaçant sur les filaments d'actine, interagit avec les molécules de CMHII via leur protéine chaperonne, la chaîne invariante (li). Cette association dirige le transport des vésicules contenant les complexes CMHII-Ii vers les compartiments contenant les antigènes. La myosine II est par ailleurs un activateur connu de la migration cellulaire. Nous émettons donc l'hypothèse que l'association myosinell-Ii contrôle non seulement l'apprêtement des antigènes, mais aussi la migration des cellules dendritiques. Mes résultats montrent que, en effet, l'activité de la myosine II est indispensable à la migration de ces cellules, tandis que la chaîne invariante, elle, la restreint. Nous suggérons que, en s'associant avec les vésicules CMHII+-Ii+, la myosine II devient temporairement incapable d'assurer son rôle activateur de la migration, par exemple dans la formation des podosomes. Ceci explique pourquoi les cellules accumulant li ont moins de podosomes et migrent moins bien. Une fois le complexe CMHII-Ii arrivé dans le compartiment contenant les antigènes, la protéolyse de la chaîne invariante par des protéases comme la Cathepsine S libère la myosine II qui peut à nouveau stimuler la motilité cellulaire. Ce rôle duel de la myosine II permettrait aux cellules dendritiques en train de patrouiller de passer facilement d'un état statique -pendant lequel elles absorbent et préparent l'antigène à présenter- à un état de haute motilité, qui facilite la migration vers les organes lymphoïdes secondaires. La régulation commune de ces deux phases par le couple li-Myosine II optimise ainsi l'efficacité des cellules dendritiques dans leurs missions de sentinelles du système immunitaire.