Thèse soutenue

Altérations moléculaires des carcinomes urothéliaux de la voix excrétrice urinaire supérieure : instabilité génétique-corrélation phénotype/ génotype-facteurs pronostiques-applications cliniques

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Auteur / Autrice : Morgan Rouprêt
Direction : Olivier Cussenot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Urologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

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Résumé

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Les tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVEUS) sont rares et représentent environ 5% des carcinomes urothéliaux. Les instabilités des microsatellites (MSI), caractéristiques de l'expansion clonale neoplasique, ont été identifiées dans le syndrome "Hereditary Non Polyposis Colorectal Carcinoma" (HNPCC). Il existe un taux significatif de MSI dans les TVEUS (>15%), contrairement au cancers de la vessie (<3%). Une prédisposition au cancer héréditaire doit être suspectée en cas de MSI, notamment lorsque les patient ont moins de 60 ans ou qu'ils présentent des antécédent personnels ou familiaux de cancer-HNPCC. Dans ces cas, toute la famille doit bénéficier d'un conseil génétique. La survie des TVEUS invasives (aT2) est inférieure à 50% à 5 ans. Chez les patients de moins de 70 ans avec une tumeur invasive, nous avons démontré la valeur pronostique des MSI. Nous avons également réalisé une étude immunohistochimique sur plusieurs marqueurs en tissu micro-array: E-Cadherin, Ki67, p53, p27, survivine. Seule la E- Cadherin était significative en analyse multivariée. Pour détecter la récidive urothéliale, nous avons utilisé deux techniques de diagnostic moléculaire (altération des microsatellites, méthylation des gènes promoteurs) à partir des culots urinaires de patients suivis pour cancer de vessie. Nous avons identifié un set combinant 6 marqueurs (IFNA, MBP, ACTBP2, D9S162, et gènes RASSFla, WIF1) qui pourrait remplacer la cystoscopie/cytologie urinaire. La néphrourétérectomie est le traitement de référence des TVEUS mais les bons résultats des traitements endoscopiques conservateurs en font une alternative désormais crédible en cas de tumeurs de bas grade. L'identification de mécanismes de carcinogenèse distincts entre les carcinomes urothéliaux de la vessie et ceux de la voie excrétrice supérieure ouvre finalement la voie à des traitements adaptés au profil moléculaire de chaque tumeur.