Auteur / Autrice : | Magdalena Cámpora |
Direction : | Pierre Brunel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les œuvres d’Arthur Rimbaud et de Jorge Luis Borges détournent les éléments constitutifs du rapport causal (précédence de la cause sur l’effet, mention de systèmes de causation et d’agents, renvoi à des règles générales, stabilité et proportion du rapport, marques linguistiques de causalité) de leur emploi convenu. Cette causalité, que nous voudrions appeler à la suite de Roman Jakobson une causalité fictive, se fait au moyen de procédés identifiables: la causalité magique fondée sur la ressemblance et la contiguïté; la confusion entre succession et causalité; la disproportion scandaleuse entre la cause et son effet; l’assignation, dans le sillage du mythe étiologique, de causes fictives à des effets accrédités dans le monde; la présentation simultanée de lignes causales secrètes, instables et parallèles. Ces mécanismes, qu’on retrouve dans d’autres textes, pourraient être utiles pour la description d’une causalité propre à la fiction.