Thèse soutenue

Les adaptations théâtrales de romans français au XIXe siècle
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Auteur / Autrice : Marie-Pierre Lamarque-Rootering
Direction : Daniel Compère
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)

Résumé

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Littérature ou imposture ? Les adaptations théâtrales de romans français au XIXe siècle envahissent les scènes parisiennes sous la plume des plus grands écrivains : Paul de Kock, Alexandre Dumas père, Eugène Sue, Paul Féval, George Sand, Alexandre Dumas fils, Octave Feuillet, Jules Sandeau, Emile Zola, Alphonse Daudet, Edmond de Goncourt, Jules Verne… Spéculant sur la popularité d’un roman, elles entraînent dans une spirale créative redondante auteurs, directeurs de théâtre et public, tous prisonniers volontaires d’un système de production fondé sur le lucre. Le roman déborde le cadre étroit du théâtre. Le lit de Procuste se métamorphose en boîte de Pandore. Du texte au hors-texte, le roman transporté au théâtre bouscule tous les codes dramatiques référentiels (génériques, structurels, stylistiques, thématiques et spectaculaires), se joue de la conventionnelle Dame Anastasie et affronte une critique dramatique majoritairement hostile, désorientée par une nouvelle poétique d’origine imitative. Du roman-feuilleton à sa dérivation théâtrale, l’imitation, au sens de copie avec transformation, essence de la création littéraire dans son acception aristotélicienne, modifie le paysage dramatique. Invention ou copie ? La propriété littéraire dicte sa loi au sein de conventions littéraires internationales. Le procédé de l’adaptation théâtrale de romans est légalisé en 1886 lors du Congrès de Berne. De « l’imitation » à « l’adaptation », la dérivation en littérature acquiert un statut d’œuvre seconde, œuvre secondaire, indigne de l’histoire littéraire.