Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de Alain Cabantous et de Wilhelmus Theodorus Maria Frijhoff.
Soutenue en 2007
à Paris 1 en cotutelle avec Vrije universiteit (Amsterdam) .
La ville hollandaise d'Enkhuizen a vu son développement économique et démographique s'interrompre brutalement à partir du dernier tiers du XVIIe siècle. La notion de « déclin» s'applique-t-elle ici ? Quels sont les liens entretenus avec l'identité collective? La baisse du nombre d'habitants déboucha sur une recomposition sociale, au profit d'une moyenne bourgeoisie et d'un patriciat enrichis. Bâtie sur des critères confessionnels et sociaux, une société de l'entre-soi émergea. Les voyageurs se désintéressèrent de la ville, alors que les édiles s'efforçaient de relancer l'économie urbaine. L'attractivité et le niveau culturel des élites d'Enkhuizen demeurèrent cependant intacts. L'identité collective fut promue grâce à des démonstrations publiques d'attachement à un certain nombre de marqueurs identitaires. Ce processus visait à se rassurer face aux difficultés du moment, mais n'a vraiment été porté que par le patriciat. Le déclin d'Enkhuizen est donc réel, avec un déclassement dans de nombreux domaines. Les interrogations identitaires qu'il suscita firent surgir une mémoire sélective, détournée par un groupe restreint soucieux de se rassurer sur la légitimité à la tête de la cité.
The maritime town of Enkhuizen and the decline in eighteenth century
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Cette thèse a donné lieu à une publication en 2015 par Presses universitaires du Septentrion à Villeneuve-d'Ascq
Enkhuizen au XVIIIe siècle : le déclin d'une ville maritime hollandaise