Thèse soutenue

Une composition française : la mémoire du cinéma en France des origines à la Seconde Guerre mondiale

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Auteur / Autrice : Christophe Gauthier
Direction : Pascal Ory
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Avant même l'invention du cinématographe, la « photographie animée» est précocement investie d'enjeux de mémoire. Au conflit qui oppose Etienne-Jules Marey et Georges Demeny se succèdent jusqu'à l'orée des années 1930 de très violents débats entre partisans de Marey et défenseurs de Lumière. L'enjeu principal de cette querelle est la place du cinéma dans la nation. Le discours sur la légitimation artistique du cinéma se développe après 1918. C'est le temps des cinéphiles qui cherchent à exhausser le cinéma au rang des beaux-arts. L'avènement du parlant marque un coup d'arrêt brutal au développement des théories qui avaient fait florès pendant les années 1920, mais la plupart des cinéphiles, devenus historiens du cinéma, restent attachés à des modalités d'analyse nées à l'époque du muet. Enfin, les instruments du patrimoine cinématographique émergent· dès avant l'apparition du parlant. Les cinémathèques scolaires mettent en place des pratiques qui se développeront à partir des années 1930, lorsque le mouvement des cinémathèques trouvera en France un premier aboutissement avec la quasi-officialisation de la Cinémathèque française. C'est à la faveur de ce « dispositif patrimonial» qu'émerge une nouvelle manière d'écrire l'histoire du cinéma, dont Georges Sadoul est l'emblême.