Auteur / Autrice : | Audrey Ipavec |
Direction : | Daniel Maillard, Hervé Fritz, Dominique Ombredane |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l’environnement |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les savanes soudano-sahéliennes d’Afrique occidentale témoignent du plus fort taux d'extinction de grands mammifères, résultant principalement de l’emprise croissante des activités anthropiques. Le Parc Régional du W (PRW - Bénin, Burkina Faso et Niger) abrite la dernière grande population d’éléphants de savane (Loxodonta africana), pour laquelle peu d’informations sont disponibles. Les objectifs de ce travail de thèse sont alors de (1) proposer un diagnostic global des caractéristiques de cette population (taille et composition des groupes) et (2) d’identifier les déterminants écologiques et anthropiques de sa distribution spatio-temporelle, en adoptant une approche combinant plusieurs échelles spatiales et temporelles, et en appliquant des protocoles complémentaires de suivis directs (aérien et pédestre) et indirects (relevés d’indices, radio télémétrie). La taille de groupe moyenne est estimée à 13. 44 (95% CI=3. 94) avec les données aériennes et à 5. 01 (95% CI=0. 94) d’après les observations réalisées au sol. La population d’éléphants du PRW comprend une proportion d’adultes légèrement plus élevée (c. 56%) que celle d’immatures. D’avril à juillet 2004, deux éléphants femelles ont été suivis par radio télémétrie. Les tailles de domaine vital sont estimées à 2 572 et 1 970 km². Des mouvements transfrontaliers depuis le Niger jusqu’à la partie centrale du Parc (Burkina Faso) via le Nord de la partie béninoise sont décelés au début de la saison des pluies. A l’échelle du Parc, la disponibilité en eau de surface, la présence d’activités humaines en périphérie et au sein de l’aire protégée (transhumance illégale) ainsi que la productivité primaire constituent les principales variables écogéographiques influençant la répartition spatiale et temporelle des pachydermes. Ces mêmes déterminants se révèlent également influents à une échelle plus fine, celle du site alimentaire. Ces résultats forment une première base de données pour le suivi ultérieur de cette dernière grande population d’éléphants de savane ouest africaine.