Thèse soutenue

Caractéristiques de la micelle des caséines et stabilité des laits : de la collecte des laits crus au stockage des lait UHT

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Auteur / Autrice : Isabelle Gaucher
Direction : Frédéric GaucheronE. Dufour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physicochimie et qualité des Bioproduits
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Agrocampus Rennes (2004-2008)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La déstabilisation du lait UHT au cours du stockage sous forme d’un gel ou d’un sédiment, peut résulter d’une déstabilisation des micelles de caséines par des réactions enzymatiques ou physicochimiques. Souvent complexes et multifactorielles, pas toujours bien évaluées ni prédites par les tests de stabilité, ces déstabilisations sont une réelle problématique industrielle et scientifique. L’objectif de ce travail était d’étudier les relations entre les caractéristiques des micelles de caséines et la stabilité du lait. Les facteurs influençant ces relations au niveau des tests de stabilité et pour les laits soumis à la stérilisation UHT et au stockage ont été déterminés. Des analyses au niveau moléculaire, supramoléculaire et macroscopique de différents laits ont été réalisées. Dans une première partie, nous avons montré que la réponse des principaux tests de stabilité, à savoir les tests à la chaleur, à l’éthanol et au phosphate, était influencée par des facteurs spécifiques correspondant aussi bien aux caractéristiques de la micelle de caséines que de son environnement physico-chimique. Aucun facteur n’était trouvé commun aux trois tests et seulement cinq étaient spécifique de chacun, pourrait expliquer l’absence de corrélation entre les réponses des trois tests. Le mécanisme du test au phosphate a fait l’objet d’une étude plus approfondie. Nous avons observé que l’ajout de fortes concentrations de KH2PO4 à du lait cru écrémé modifiait les équilibres minéraux et résultait en une solubilisation préférentielle des caséines as1 puis β. Les micelles de caséines, alors déstructurées, s’agrégeaient, la teneur en eau des culots d’ultracentrifugation augmentait et le lait gélifiait. Ces modifications étaient quantativement plus importantes lorsque le pH du mélange était ajusté au pH du lait que lorsqu’il dérivait vers des pH acides