Thèse soutenue

Analyse dendrochimique par spectrométrie de rayonnement X : application à l’étude de la nutrition des arbres et des variations spatiales et temporelles de l’environnement

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Anny Weitner
Direction : Jean-Luc Dupouey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Végétale et Forestière
Date : Soutenance le 06/11/2007
Etablissement(s) : Nancy 1
Ecole(s) doctorale(s) : RP2E
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ecologie et Ecophysiologie Forestières, INRA
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Hans Beeckman, Paolo Cherubini, Etienne Dambrine, Philippe Hallegot, Marc Hebrant, Jean-Luc Dupouey
Rapporteurs / Rapporteuses : Hans Beeckman, Paolo Cherubini

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse, via la composition chimique du bois ou dendrochimie, tente de répondre à certaines questions écologiques liées à la nutrition des arbres et à la bio-indication des conditions environnementales. Des méthodes basées sur la spectrométrie de rayonnements X telles que SXRF (Synchrotron X-Ray Fluorescence) et EDS (Energy Dispersive Spectrometry), encore ponctuellement utilisées en dendrochimie ont été testées. Une première étude, par EDS, a permis de mettre en évidence que la composition chimique en Ca et Mn du bois et de l’écorce de hêtres (Fagus sylvatica L.) variait significativement en fonction du type de sol (calcaire ou acide). Le contenu en Mn était fortement relié au pH du sol. Ces résultats suggèrent que le Mn du bois et de l’écorce pourrait être utilisé comme un outil de diagnostic nutritionnel. Des différences significatives de concentrations entre bois de cœur et aubier ont été mesurées pour K. Pour Ca et Mn, ces différences devenaient significatives selon le type de sol supposant que le site d’origine peut influencer les tendances temporelles. La composition chimique du bois obtenue par SXRF de Rhizophora mucronata Lam., une espèce tropical de mangrove du Kenya, nous a permis de détecter une cyclicité annuelle pour Br, Ca, Mn et Sr. Ces résultats, bien que préliminaires, sont prometteurs pour la datation des bois tropicaux. La comparaison de hêtres fertilisés NPKCa avec des témoins, nous a montré un effet significatif et fort de la fertilisation sur les teneurs moyennes en Br, Ca, Hg et K du bois par SXRF. Hg et Br pourraient être des indicateurs de fertilisations passées des sols. La forte variabilité inter-arbre (Ca, K, Mn) au niveau des tendances temporelles et des concentrations, liée en partie au statut de dominance diminue les potentialités d’utiliser cette espèce comme indicatrice d’acidifications passées des sols. D’un point de vue méthodologique, les deux méthodes utilisées ont présenté des résultats en accord avec des méthodes plus classiques telles que l’ICP.