Thèse soutenue

Pour une histoire à rebrousse-poil de la production cinématographique contemporaine : body Double (x) (1997-2000) de Brice Dellsperger, la transgression du modèle

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Auteur / Autrice : Marie Canet
Direction : Jean-Marc Lachaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts
Date : Soutenance le 26/11/2007
Etablissement(s) : Metz
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Perspectives Interculturelles : Ecrits, Médias, Espaces, Sociétés (PIEMES) (Metz-Nancy)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur les Médiations (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Germain Roesz
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Andrieu

Résumé

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Ce travail est un commentaire d'œuvre, inspiré de la méthode d'analyse critique instruite par Walter Benjamin. Le point de départ est un essai écrit en 1941, "Sur le concept d'histoire" dans lequel il avance un certain nombre de points conduisant à redéfinir la place et la vocation de l'historien dans un contexte moderne, socialement, technologiquement et politiquement, bouleversé. Il demande à l'historien de brosser à rebours le poil "trop lisse" de l'histoire, soit de bloquer et de sauver des moments, de déplacer les points de vue et d'envisager la signifiance de ce moment pour l'ensemble de histoire. A partir de ce postulat, le film de B. Dellsperger, Body double (x), est mis en perspective comme temps particulier et manifeste, exemplaire d'un certain type de cinéma. Expérimental, formel, il est directement issu du remake, un phénomène que connurent les arts contemporains entre 1990 et 2000. Car Body double (x) est une copie, plan à plan et mot à mot, de L'important c’est d’aimer (1976) réalisé par A. Zulawski. Dans ce commentaire, les concepts benjaminiens de teneur chosale et teneur de vérité sont pratiqués. La teneur chosale correspond à l'analyse matériologique du film : à l'analyse formelle des constituants de l'image, de l'ensemble du processus propre à la remise en scène du film original. La teneur de vérité correspond à la mise en perspective philosophique, historique et politique du processus performatif et filmique. Le film, en tant que remake, questionne les notions de copie et d'original sur un mode relationnel. Enfin, en concentrant les regards sur le corps d'un unique acteur, Jean-Luc Verna, il rétablit un rapport d'ordre esthétique et éthique entre la figure humaine et sa représentation