Propriété, éthique et droit hébraïque

par Eliahou Lilti

Thèse de doctorat en Langues et littératures hébraïques et judéo-arabes

Sous la direction de Joseph Tedghi.

Soutenue en 2007

à Paris, INALCO .


  • Résumé

    Le droit hébraïque assure mal l'ordre social et ne fait guère de place à la morale, quant à la propriété. Pour expliquer cela, nous replaçons le droit hébraïque dans son contexte d'origine: le Pentateuque, qui comporte des commandements qui couvrent l'ensemble de la réalité naturelle humaine. Ce concept désigne les situations qui forment l'essence de toute existence humaine, comme le vêtir, les échanges, oula nourriture. Naturellement, l'homme agit dans ces situations selon son intérêt personnel, il se nourrit, se vêtit et effectue des transactions selon des modalités dictées par cet intérêt. La Torah intervient sur cette situation naturelle laïque pour appliquer des commandements à chaque réalité naturelle, sans jamais la réprimer, pour la trasnformer telle quelle en acte religieux. Ainsi, la propriété, réalité naturelle humaine parmi d'autres, trouve sa place au sein de la Torah et fait l'objet de nombreux commandements qui la canalisent et transforment son application concrète en actes religieux. Ces commandements ne s'appliquant qu'à l'essence de l'être humain, les lois hébraïques sur la propriété correspondent obligatoirement aux réalités naturelles qui la fondent. La réalité naturelle du concept de propriété n'étant ni éthique ni sociale, mais la maîtrise effective des biens possédés, les commandements s'y appliquant découlent et correspondent rigoureusement à la maîtrise effective, d'où la nette distinction entre ordre social, morale, et lois sur la propriété. Nous montrons que ce principe fonde le droit hébraïque dans son évolution à travers les siècles et que l'éthique a en fait une place importante dans le judaïsme, quoiqu'elle n'influence pas la propriété.

  • Titre traduit

    Ownership, ethic and hebraic law


  • Résumé

    Hebraic law does not protect social order and neglects ethical values regarding ownership. To understand this we will look at Hebraic law through its original context, The Torah. The Torah consists of commandments which only apply to the realties of human nature, that is situations that are the essence of human existence like dress, business, and food. Naturally in these situations man will act according to his personal interest. Torah transforms this natural situation by applying religious commandments on every natural reality, without repressing it, and transforms it into a religious act. There are a few commandments regarding the natural reality of ownership, which transform it into a religious one. Because commandments apply to the realities of nature, Hebraic law will only relate to the natural reality of ownership. Since reality of ownership isn't social or ethical rather it is the effective control of goods, all laws and commandments will strictly correspond with effective control. Therefore there is a clear distinction in Hebraic law between social order, ethics and ownership. We will prove that this principe explains the laws of ownership, and that ethics do in fact have a significant place in the Torah, but do not influence the laws of ownership.

Consulter en bibliothèque

La version de soutenance existe sous forme papier

Informations

  • Détails : 1 vol. (414 f.)
  • Annexes : Notes bibliogr. Bibliogr. f. 278-285. Glossaire. Annexes

Où se trouve cette thèse\u00a0?

  • Bibliothèque : Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (Paris).
  • Non disponible pour le PEB
  • Cote : TH.622
  • Bibliothèque : Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (Paris).
  • Non disponible pour le PEB
  • Cote : TH.C.622
Voir dans le Sudoc, catalogue collectif des bibliothèques de l'enseignement supérieur et de la recherche.