Thèse soutenue

Compter, dire et figurer : édition et commentaire de textes divinatoires et magiques en occitan médiéval

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Auteur / Autrice : Katy Sarah Bernard
Direction : Marie-Françoise Notz-Grob
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature médiévale occitane
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Jury : Président / Présidente : Joëlle Ducos
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Françoise Notz-Grob, Jean-Patrice Boudet, Guy Latry
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Patrice Boudet, Guy Latry

Mots clés

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Résumé

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Les textes médiévaux occitans comptent des témoins des techniques divinatoires et magiques, jusqu’alors peu étudiés. Ils traitent de la divination calendaire, des lunaria ou des zodiologia ; de la géomancie « classique » ou astronomique (le poème de Maestre Guillem) ; des livres de sorts (une méthode d’apertio libri, un Dodechedron, une version des Sortes Sanctorum) ; de magie astrale (le Liber experimentorum de Guillem de Perissa pseudo-secrétaire d’Arnaud de Villeneuve). Ces textes (XIIIe-XVe s. ) sont conservés dans des manuscrits de la Bibliothèque Nationale de France sous les cotes lat. 7349, lat. 7420A, lat. 11016, fr. 1745, fr. 14771, fr. 19994, fr. 22543, n. A. F. 4427. Outre l’établissement d’un glossaire occitan de la langue divinatoire et magique, l’édition et la traduction de ces textes dans un même ouvrage permet de révéler un réseau de correspondances entre les divers arts divinatoires et magiques qu’ils transmettent. Ce réseau est tissé par le réemploi, l’adaptation ou la modification de certains processus et de certaines symboliques selon les techniques utilisées. Cette entreprise aussi bien imitative que créative témoigne de la volonté des concepteurs comme des utilisateurs d’employer le meilleur langage possible pour faire parler ou faire agir ce que l’on peut appeler les entités supérieures de ce monde. Les œuvres littéraires occitanes telles Flamenca, la Chanson de la croisade contre les albigeois et las novas de Frayre de Joy et Sor de Plaser corroborent cette utilisation des arts dits « occultes ». Au-delà du seul domaine occitan, que l’on se réfère au hasard ou à la Providence, l’entreprise créative consiste à faire parler le sort ou à le maîtriser.