Les cités et les élites en Péninsule Ibérique à l'époque des guerres civiles : (vers 80-vers 30 avant J.-C.)

par Elsa Laugery

Thèse de doctorat en Histoire ancienne

Sous la direction de Jean-Pierre Bost.

Soutenue en 2007

à Bordeaux 3 .


  • Résumé

    Au Ier siècle avant J. -C, les guerres civiles romaines ont été transportées dans les provinces d’Hispanie. La conquête de l’Espagne avait commencé un siècle plus tôt, après la guerre contre Hannibal et Carthage. Les guerres civiles opposaient le Marianiste Sertorius (chef des populares), qui trouva refuge dans la péninsule Ibérique entre 80 et 73 av. J. -C. , et les membres du parti des Conservateurs (les optimates), qui avaient pris le pouvoir à Rome. Les nouvelles provinces romaines d’Hispanie ont alors inévitablement été impliquées dans la crise politique, en raison de la présence de Sertorius sur leur territoire. Dans la seconde moitié du Ier siècle avant J. -C. , l’Espagne fut à nouveau le centre des guerres opposant cette fois-ci Jules César à Pompée le Grand, puis aux fils de ce dernier. Les cités d’Espagne et leurs élites, de même que les colons italiens qui s’étaient installés en Espagne dès le début de la conquête, furent contraints de participer à ces conflits. L’objectif de cette thèse est d’évaluer l’implication des cités et des élites hispaniques dans les conflits civils, et de décrire leur participation à l’effort de guerre. On analyse les moyens utilisés pendant les campagnes militaires par les généraux romains pour convaincre les membres de la haute société espagnole de rallier leur cause : ceux-ci ont employé tour à tour la persuasion, la propagande, ou le système du clientélisme, mais n’ont pas hésité, le cas échéant, d’extorquer, de persécuter ou de punir les cités et les dirigeants locaux qui avaient choisi de supporter le camp adverse. La victoire finale de César en 45, puis l’avènement de l’empereur Auguste, marquent la fin des conflits civils. Les villes et les sociétés d’Espagne connaissent alors un important remaniement. Cette réorganisation urbaine et sociale a contribué à imposer la pax romana ; elle a aussi permis de faire entrer définitivement la péninsule Ibérique dans la romanité.

  • Titre traduit

    Cities and their elites in Roman Spain during the civil wars (80-30 B. C. )


  • Résumé

    During the First Century B. C. , the Roman civil wars were transposed to the Spanish provinces. The conquest of Spain had started a century earlier, after the war against Hannibal and Carthage. The civil wars brought into conflict the marianist rebel, Sertorius (from the 'populares'), who took refuge in the Iberian peninsula between 80 and 73 B. C. , and the members of the conservative party (the 'optimates'), who had taken power in Rome. The new Spanish provinces were inevitably involved into the political confusion, because of the presence of Sertorius. In the second part of the First Century B. C. , Spain continued to be involved, with the conflict between Julius Cæsar and Pompeius the Great, and subsequently with Pompeius’s sons. The Spanish cities and their native elites, but also the Italian immigrants who had settled in Spain at the beginning of the conquest, were more or less forced to participate to these conflicts. This work seeks to evaluate their involvement and to explain their participation in the war effort. It also attempts to chart the means used by the Roman generals to convince the members of Spanish high society to join their cause. They used persuasion, propaganda, or clientelism, but they did not hesitate, when the occasion arose, to use extortion, persecution and punishment against cities and their leaders if they betrayed or supported the opponent. Finally, with the victory of Julius Cæsar in 45 and the advent of the Emperor Augustus, Spanish territory and society were completely re-organized. This re-organization contributed to impose the pax romana and to romanize definitively the Iberian peninsula.

Consulter en bibliothèque

La version de soutenance existe sous forme papier

Informations

  • Détails : 2 vol. (525 p.)
  • Annexes : Bibliogr. f. 477-25

Où se trouve cette thèse\u00a0?

  • Bibliothèque : Université Bordeaux Montaigne. Service Commun de la Documentation. Bibliothèque Lettres et Sciences humaines.
  • Non disponible pour le PEB

Cette version existe également sous forme de microfiche :

  • Bibliothèque : Université de Lille. Service commun de la documentation. Bibliothèque universitaire de Sciences Humaines et Sociales.
  • Non disponible pour le PEB
  • Cote : 2007BOR30083
  • Bibliothèque : Bibliothèque universitaire Lettres et Sciences humaines (Montpellier).
  • Non disponible pour le PEB
  • Bibliothèque : Université Paris-Est Créteil Val de Marne. Service commun de la documentation. Section multidisciplinaire.
  • PEB soumis à condition
Voir dans le Sudoc, catalogue collectif des bibliothèques de l'enseignement supérieur et de la recherche.