Les monnayages gaulois dans l'Est de la France : émissions et circulation
Auteur / Autrice : | Lucile Jeunot |
Direction : | Alain Daubigney |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société |
Mots clés
Résumé
L’inventaire des monnaies de la Tène finale, a permis de collecter dans les collections publiques et privées de l’Est de la France, un corpus de 3655 monnaies dont plus de 40% étaient inédites. Ceci fournit un échantillon qui autorise des analyses typologiques et des répartitions géographiques. Comme les trouvailles anciennes sont souvent dépourvues de contexte archéologique, les questions de l’apparition, de la circulation des séries, de leur chronologie interne ou de la chronologie relative des séries entre elles, peuvent encore faire débat. 301 types et variantes monétaires, répartis entre potins, bronzes, monnaies d’argent et d’or, ont été identifiés, issus de contextes diversifiés (d’oppida, agglomérations, habitats isolés, tombes, sanctuaires ou grottes) mais aucun centre émetteur n’est discernable. L’émergence de faciès locaux permet de s’interroger sur la chronologie et le statut des productions et montre que les monnaies de forte valeur circulent précocement, sur des territoires privilégiés ; qu’un même faciès monétaire unit les sites de même nature, bien que les oppida livrent des ensembles spécifiques de leur rang ; et qu’un potin de diffusion anodine, caractérise une émission près de Mandeure. L’analyse de la géographie monétaire permet la mise en évidence de variantes de denier de Kaletedoy et de potin à la grosse tête, qui se diffusent préférentiellement sur le territoire séquane. De même, des faciès numismatiques déterminent des entités géographiques et posent le problème des limites territoriales. En l’occurrence, l’heure n’est plus à attribuer, les monnayages à des peuples émetteurs, mais à raisonner, avec des cartes de répartition des monnaies gauloises