Thèse soutenue

La légitimité intra-organisationnelle des pratiques de gestion : le cas de l'introduction de l'évaluation et de la rémunération des performances dans les organismes de sécurité sociale français
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Auteur / Autrice : Marie-Laure Buisson
Direction : Martine Brasseur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objectif de cette thèse est de contribuer à la construction du concept de légitimité intra-organisationnelle des pratiques de gestion. Bien que des théorisations et études empiriques sur la légitimité organisationnelle émergent en sciences de gestion, la légitimité accordée par les parties prenantes internes à l’organisation reste à explorer. Dans ce cadre, le courant néo-institutionnaliste souligne les difficultés intra-organisationnelles inhérentes à la quête de légitimité auprès des parties prenantes externes, et incite à de plus amples explorations. L’étude du cas de l’introduction de pratiques d’évaluation et de rémunération des compétences et des performances au sein de trois Organismes de Sécurité Sociale français, nous permet d’observer la nature et les dimensions de la légitimité intra-organisationnelle à l’œuvre. Les résultats, obtenus sur la base d’une analyse qualitative, mettent en exergue une diversité et une variabilité des types de légitimité selon les organismes étudiés, mais peu de variance au niveau des profils des répondants. Ces résultats nous conduisent à questionner l’impact du système de valeurs organisationnel sur les types de légitimité évoqués et leur priorisation. En outre, les résultats confirment que la légitimité intra-organisationnelle est une véritable problématique de gestion des ressources humaines. En effet, ce sont moins les outils de gestion adoptés qui suscitent des questionnements, que la manière dont les responsables les mettent en œuvre, et réussissent ou non à les intégrer au contexte spécifique de l’organisation. Dans ce cadre, il apparaît que la gestion de la légitimité cognitive des pratiques est primordiale, car sans elle, l’appropriation des outils nouvellement adoptés restera vaine. Finalement, l’adoption d’outils de gestion issus du privé par les organisations de service public, bien que reflétant une réelle quête de légitimité de « gestionnaire » de ces dernières, questionne la transférabilité des pratiques.