Analyses génétiques de l'IFN-gamma, de l'IL-4 et du TNF dans le paludisme grave de l'enfant
Auteur / Autrice : | Sandrine Cabantous |
Direction : | Alain Dessein |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pathologie humaine. Maladies transmissibles et pathologies tropicales |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'immunologie et génétique des maladies parasitaires (Marseille) |
autre partenaire : Université d'Aix-Marseille II. Faculté de médecine (1970-2011) |
Mots clés
Résumé
En région d’endémie palustre, 5% des enfants infectés par Plasmodium falciparum développent un paludisme grave (neuropaludisme et/ou anémie sévère et/ou détresse respiratoire), et 1% d’entre eux décèdent des complications associées à ces formes graves. Notre objectif est d’identifier les facteurs immunologiques et génétiques qui prédisposent au paludisme grave et expliquent que certains enfants soient gravement malades et d’autres pas. La cytoadhérence des globules rouges parasités aux parois des vaisseaux et une réponse immune anti-parasitaire inadaptée, impliquant des cytokines comme l’IFN- (Interféron gamma), le TNF (Tumor Necrosis Factor) et l’IL-4 (Interleukine-4), seraient responsables du PG de l’enfant. Notre projet a permis de clarifier le rôle de l’IFN-, du TNF et de l’IL-4 dans la pathogenèse du paludisme grave en utilisant des approches génétique et immunologique. Nos résultats indiquent que les enfants ayant un paludisme grave (neuropaludisme et/ou anémie sévère) ont des taux d’IFN- plus bas mais des taux d’IL-4 plus élevés que ceux ayant un accès simple. Utilisant une analyse génétique d’association familiale, nous avons établi que l’allèle IFNG-183T, qui augmente l’expression de IFNG, est associé à une diminution du risque de développer un neuropaludisme (p=9. 10-3), alors que le génotype IL4VNTR1/2 (p=1. 10-4) est associé à une augmentation du risque de paludisme grave. IL4VNTR1/2 a été associé à des taux élevés d’IL-4 (p=1. 10-2). Notre étude ne montre par contre pas d’association entre les taux de TNF, les polymorphismes TNFA-308A/G et TNFA-238A/G et le paludisme grave. Ces résultats suggèrent un rôle protecteur de l’IFN- et un rôle aggravant de l’IL-4 dans le paludisme grave.