Thèse de doctorat en Mondes arabe, musulman et sémitique
Sous la direction de Randi Deguilhem.
Soutenue en 2007
à Aix-Marseille 1 , en partenariat avec Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (autre partenaire) .
Le Proche-Orient connaît dans les années 1870 une croissance massive de la pratique de la médecine occidentale. Il en résulte une situation durable de pluralisme médical et de confrontation professionnelle. Les médecins formés à l'occidentale font face à la compétition des praticiens de la médecine arabe traditionnelle, ainsi qu'à la méfiance et à la résistance culturelle des patients. L'Etat ottoman favorise cependant la médecine occidentale contre la médecine arabe, en promulguant en 1861 un texte contraignant les médecins à obtenir un diplôme d'une école de médecine à l'occidentale. Le texte fait sentir ses effets dans l'ensemble syrien et notamment en "Terre sainte" à partir de 1871, lorsque des écoles de médecine sous influence étrangère commencent à délivrer des diplômes à leurs étudiants. Les médecins diplômés en viennent à former un groupe social spécifique, qui se distingue dans le paysage médical local par son profil de carrière et par l'autorité scientifique.
"Ya Doktor !" Becoming a physician and practising one's art in the "Holy Land" : an experience of medical pluralism at the close of the Ottoman empire (1871-1918)
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