Thèse soutenue

Colonisation ichtyologique des récifs coralliens dans les Antilles Françaises
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Auteur / Autrice : Yann Fréjaville
Direction : Claude BouchonMaxime Louis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie marine
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Antilles-Guyane

Mots clés

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Résumé

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Ce travail porte sur l'écologie de cette phase cruciale de la vie des poissons récifaux que constitue la colonisation du milieu démersal à l'issue du développement larvaire pélagique. Des échantillonnages mensuels de post-larves de poissons colonisant un récif corallien de la Guadeloupe ont été réalisés durant 15 mois à l'aide d'un filet de crête. De plus, des échantillonnages de micronecton pélagique ont été effectués au large des côtes de la Martinique avec un chalut mésopélagique. Ainsi, 3867 colons appartenant à 50 familles ont été échantillonnés sur le platier. La colonisation annuelle du platier récifal est donc de 65 individus par mètre carré de platier. Le mode de colonisation du récif semble ainsi se rapprocher du modèle dit « de compétition », selon lequel les poissons coloniseraient en excès par rapport aux ressources du milieu. La famille la mieux représentée est celle des Gobiidae (50 % des effectifs, 43 % d'occurrences relatives), puis celles des Clinidae, des Scaridae et des Clupeidae. Le facteur environnemental exerçant la plus grande influence sur la colonisation est le nycthémère et l'heure de prédilection pour coloniser se situe entre 03h et 05h. Les principaux facteurs favorables à la colonisation sont donc l'absence de lumière, ainsi que des conditions hydrodynamiques agitées. Les échantillonnages pélagiques ont permis de capturer 678 post-larves appartenant à 54 familles en 30 traits de chalut. L'étude a mis en évidence un phénomène de migration nycthémérale et une densité de post-larves significativement plus élevée en côte sous le vent qu'en côte au vent. Il apparaît que la colonisation est un phénomène actif et volontaire pour les post-larves