Thèse soutenue

Système de reconnaissance hôte-parasitoïde et différenciation de populations au sein de l'interaction spécifique Plutella xylostella (Lepidoptera, Plutellidae) et Cotesia plutellae (Hymenoptera, braconidae)

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Auteur / Autrice : Olivier Roux
Direction : Claude Alauzet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Entomologie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Toulouse 3

Résumé

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La culture de Brassicacées est une des productions agricoles les plus importantes au monde. L'un de ses principaux ravageurs est la Teigne des crucifères, Plutella xylostella (Linné, 1758) (Lepidoptera, Plutellidae) dont les chenilles attaquent les feuilles et peuvent causer jusqu'à 90% de perte de production. La lutte contre la teigne est rendue difficile par le développement de résistances envers la quasi-totalité des insecticides existants. Afin de répondre en partie à ce problème, de nombreux moyens de lutte alternatifs ont été mis en place, impliquant principalement des insectes parasitoïdes. Parmi eux, Cotesia plutellae (Kurdjumov, 1912) (Hymenoptera, Braconidae) est l'un des plus employés mais son introduction dans certaines régions du monde n'est pas toujours efficace. Les hypothèses le plus souvent avancées mettent en cause des phénomènes de compétition, d'adaptation déficiente du parasitoïde à son nouvel environnement ou encore l'usage simultané d'insecticides, mais les capacités du parasitoïde à reconnaître son hôte n'ont jamais été remises en cause. C'est autour de ce dernier point qu'est axée la problématique de notre travail. Dans un premier temps, à partir d'analyses comportementales, d'analyses chimiques et d'une étude en microscopie électronique à balayage, nous avons pu mettre en évidence trois points importants du système de reconnaissance du parasitoïde envers son hôte. (i) Les femelles de C. Plutellae détectent et reconnaissent leur hôte à partir de leur signature chimique, composée par les lipides cuticulaires. (ii) Le stimulus chimique constituant le signal de reconnaissance est composé de plusieurs molécules appartenant à deux classes de lipides et agissant en synergie. (iii) Ce stimulus est perçu par des sensilles gustatives principalement implantées sur les faces dorsales et latérales des antennes des femelles du parasitoïde. Dans un second temps, l'étude de la variabilité de cette signature chimique entre différentes populations d'hôtes nous a permis de mettre en évidence de très fortes disparités pouvant être à l'origine des différences de parasitisme observées suite à des lâchers de parasitoïdes. . .