Origines et genèse du sens moral

The origins and genesis of moral sense

• Auteur / Autrice : Vanessa Nurock
• Direction : Didier Deleule
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Philosophie
• Date : Soutenance en 2006
• Etablissement(s) : Paris 10
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Martine de Gaudemar, Catherine Larrère, Ruwen Ogien, Laurent Jaffro, Bertrand Guillarme

Mots clés

Mots clés contrôlés

Philosophie

Psychologie

Philosophie et neurosciences

Morale

Résumé

Cette thèse défend l’idée qu’une naturalisation non réductionniste de la morale, opérée dans le sillage de la philosophie de l’esprit ainsi que du naturalisme humien, même si elle n’est pas suffisante, est cependant nécessaire en vertu d’un principe moral enjoignant de ne pas exiger ce qui est humainement impossible. A partir de cette thèse et de l’examen critique des principales théories de la psychologie morale, une hypothèse de philosophie de la psychologie est développée afin de rendre compte des bases naturelles de la cognition morale S’appuyant sur des analyses issues de la tradition du sens moral, elle suggère d’une part que l’architecture de notre cognition morale est constituée de plusieurs niveaux, dont le premier est une « morale naïve » et d’autre part que cette capacité repose sur plusieurs processus empathiques. Cette hypothèse témoigne de l’actualité de la conception classique du sens moral car la totalité du sens moral ne saurait être réduite à cette morale naïve.

This thesis shows that, even though it is not sufficient, a non reductionist ‘naturalization’ of morality, is nonetheless necessary. It is argued that there are moral reasons to naturalize morality in virtue of a moral principle that considers it is immoral to have humanly impossible demands. Relying on this thesis and on the critical examination of the main theories of Moral Psychology a hypothesis in the Philosophy of Psychology is also proposed. On the one hand, it is argued, by relying on representatives of the Moral Sense Tradition that the architecture of our moral cognition is composed of several levels; the first level being a naive morality, in the framework of the cognitive theory of core knowledge. On the other hand, it is suggested that our moral capacity relies on several empathical mechanisms. Such a hypothesis sheds light on the topicality of the classical conception of the moral sense, as the whole of our moral capacity cannot be reduced to this naive morality.