Introduction de la notion de variation situatiolectale dans la grammaire scolaire par la caractérisation de deux opérateurs pragmatiques : on et ça
Auteur / Autrice : | Emmanuelle Guerin |
Direction : | Françoise Gadet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
On et ça sont décrits dans la grammaire scolaire comme des pronoms caractéristiques de l’oral pour lesquels on propose des équivalents «corrects» à l’écrit : nous et cela, ce qui pose d’emblée l’opposition oral/écrit. Après avoir abordé les problèmes qu’entraîne une survalorisation de l’écrit dans les apprentissages scolaires, nous proposons de rompre avec cette vision dichotomique. L’actualisation de la langue serait conditionnée par les contraintes relatives à la situation de communication et non par le seul fait du médium oral ou écrit. Chaque production langagière se réaliserait en un «situatiolecte». La sélection pertinente de on ou de ça serait motivée par l’appréhension des contraintes situationnelles : leur sens impose certaines conditions. Nous parlons alors d’«opérateurs pragmatiques». Une telle caractérisation n’entretient plus l’opposition oral/écrit au profit d’une conception de la langue dépendante de la situation de communication dans laquelle elle est actualisée.