Thèse de doctorat en Histoire contemporaine
Sous la direction de Jean-Louis Robert.
Soutenue en 2006
à Paris 1 .
L'objet de la recherche est le groupe immigré juif de l'entre-deux-guerres dans la multiplicité de ses aspects, de ses occupations et de ses préoccupations. Derrière cet objet se profile toute la problématique de l'insertion et de l'intégration d'individus se référant à une origine et à une culture communes dans un processus qui s'étale sur une décennie et plus rarement, sur deux, pour 70000 à 80000 immigrés d'Europe de l'Est. En privilégiant la réalité dans son quotidien, la recherche s'attache à cerner les "nœuds" reliant l'histoire individuelle à l'histoire générale. A l'intersection du social et de l'historique, elle tend à établir une observation du groupe essentiellement " vu de l'intérieur " Si la relation verticale du groupe avec l'actualité politique immédiate ne peut être évacuée, la recherche se porte plus précisément sur l'horizontalité des rapports des individus avec leur environnement proche. D'où découle une interrogation sur le public et le privé, sur leurs limites respectives et leurs glissements éventuels dans le temps du phénomène migratoire. Afin d'examiner le discours que porte la communauté immigrée sur elle même, la source principale de la recherche est constituée de deux quotidiens de langue yiddish. Leur contenu est analysé et recoupé avec des documents d'archives ainsi que des témoignages oraux ou écrits.
Between workshop and Prefecture : private and public spheres among Jewish immigrants from eastern Europe to France during the interwar period
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